Philosophie

Nous ne résoudrons
le chômage que par la guerre ou la philosophie |
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(Publié
dans La Croix le 2 septembre 1998)
Mon propos
n'est pas d'analyser comment la guerre résout le problème
du chômage. D'autres s'y sont employés et l'évidence
est malheureusement là pour ceux qui en douterait. Mon choix
se porte plus sur l'autre voie, celle de la philosophie, qui est
souvent moins sanglante, jamais moins dérangeante.
Elle ne se
satisfait pas d'attendre en s'évadant, le désastre
que tout le monde pressent sans bien se l'expliquer. Aux hommes
politiques les fastes des pas de deux majorité opposition,
à la philosophie le soin de proposer des réflexions.
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La
richesse |
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La
richesse n'est qu'un regard. C'est la forme agréable de la
possession mais ce n'est pas la seule. On peut posséder aussi
un embarras ou un déchet qui sont des formes moins plaisantes
de l'avoir. Comment distinguer les différentes formes de
propriété, une richesse, d'un déchet ou d'un
embarras si c'est objectivement la même chose? Lire
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La violence |
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La
violence est à l'école, dans le métro, dans
les stades et les banlieues. Nous la sentons monter inéluctablement.
Est-elle l'oeuvre de "sauvageons" qu'il va falloir apprivoiser,
tenir ou mater, selon les sensibilités politiques? Ou bien
y a-t-il un vrai risque que cela soit beaucoup plus préoccupant?
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Le
travail |
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Le
travail nous range et nous dérange. D'un côté
le supplice du triple pal, le tripallium, a donné son nom
à ces pinces abominables, les travailles, qui au moyen âge
"travaillaient" les suppliciés. Le travail est au fond de
nous-mêmes, tapi dans notre inconscient, le mal nécessaire.
"Tu enfanteras dans la douleur" et "tu gagneras ton pain à
la sueur de ton front" sont les deux symboles du paradis perdu.
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J'ai fait un rêve |
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J'ai
fait un rêve où la classe politique nous expliquait
que la liberté n'était pas de faire ce que nous voulons,
où nous le voulons, quand nous le voulons, mais d'être
esclave de nos propres choix, que chaque être peut décider
lui-même des efforts à faire mais qu'il est tenu par
ses propres décisions.
J'ai fait
un rêve où la classe politique nous expliquait que
l'égalité n'était pas l'identité ou
le nivellement des êtres mais le fait que chacun est à
la fois supérieur et inférieur à tout autre
homme, que nous sommes tous différents et tous respectables.
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Réflexion sur un triangle |
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Etre,
agir et échanger. Echanger vrai, nourri par la perception,
être vrai, nourri par le discernement, agir vrai, nourri par
la volonté, se constater du niveau du plus mauvais des trois,
voilà la structure de ce triangle. Il est par définition
équilatéral quand il est vrai et nous sommes du niveau
du plus mauvais des trois.
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Le mensonge |
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Nous
avons appris que le mensonge était mal. Mais malheur à
celui qui en déduirait qu'un résistant devait donc
dire toute la vérité à la Gestapo qui l'interrogeait!
Pour comprendre
cette contradiction apparente, il faut réaliser que tout
mensonge est sous-tendu par une peur et que le regard que l'on a
sur cette peur, entraîne le regard que l'on porte sur le mensonge
qui s'en déduit. Lire
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Médias et enfantillages |
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Les
enfants colorient sur des dessins préimprimés. Il
sont convaincus d’avoir fait un beau dessin et les adultes regardent
d’un œil amusé ce qu’ils croient n’être que du coloriage.
Par manque
de temps paraît-il, les radios et les télévisions
ne nous proposent habituellement que des canevas quel que soit le
sujet traité. Elles y rajoutent toujours une dose d’affectif
pour capter notre attention, pour nous captiver. Sur ce canevas,
nous projetons notre vécu, nos connaissances et nos expériences.
Nous voyons et entendons tous des choses différentes, mais
nous sommes tous sûrs de l’avoir vu et entendu.
Dommage que
nous ayons perdu notre âme d’enfant ! Nous saurions que
c’est notre création et non la vérité.
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Le référent et le
quotidien |
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Un
groupe a toujours une raison d’être, une loi plus ou moins
explicite qui lui donne sa cohésion, un roc auquel on se
réfère et qui éclaire au quotidien l’échange
des êtres, l’apport par chacun de sa personnalité,
le don de soi et l’accueil des autres. Mais cette raison d’être
du groupe, ce référent, se confond trop facilement
avec son utilisation, son application quotidienne alors qu’il ne
devrait que se superposer. Lire
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Egalité fondamentale des
hommes
et des femmes |
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La
complémentarité – qui est l’essence même de
l’amour, de la vie, de la croissance, mais qui nécessite
de nous appuyer les uns sur la solidité des autres et réciproquement,
sans pour autant ignorer nos faiblesses à tous – laisse de
plus en plus la place à la recherche de l’identité,
mot terriblement ambigu qui véhicule à la fois la
recherche de soi-même et le refus d’être différent
des autres. Il n’est pas neutre que la phrase " je cherche
mon identité " puisse s’entendre simultanément
comme la question " qui suis-je ? " et
comme la réponse " identique aux autres ".
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Jalons sur le chemin |
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Tout
est temps, espace et énergie. Rien n’est extérieur
à ces trois notions, à ces trois principes que les
Grecs appelaient Chronos, Chaos et Eros et desquels naquirent les
dieux. Le temps, l’espace et l’énergie préexistent
tous les trois aux dieux et dépassent évidemment nos
limites. L’acceptation de nos limites est d’ailleurs en elle-même,
reconnaissance de ce qui est au delà, c’est-à-dire
l’illimité. Lire
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Le bateau coule |
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A
l'annonce froide et objective de l'imminence du désastre,
nos réactions nous révèlent à nous-mêmes,
dans nos héroïsmes et nos médiocrités,
rarement dans notre efficacité.
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De Delphes au
Colisée, du stade au cirque. |
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Se
déporter" ou "se desporter" voulait dire en ancien
français s'amuser, et avec "conter fleurette" et quelques
autres, ces mots sont partis en Angleterre pour nous revenir sous
formes britannisées de flirt et de sport. Lire
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